Publié dans Politique

Assassinat de Danil R. et exportation illicite d’or - Laissons parler la Justice !

Publié le dimanche, 31 janvier 2021

La parole à la Justice. L’affaire du meurtre de Danil Radjan a connu dernièrement un rebondissement. Le patron d’une société de gardiennage a été placé en détention préventive à Tsiafahy en fin de semaine dernière. Un placement sous mandat de dépôt qui fait suite à un déferrement dans la journée même, consécutif à son arrestation quelques heures plus tôt.

Aucune information sur les raisons de cette mise sous mandat de dépôt n’a été communiquée. L’hypothèse la plus répandue serait que cet emprisonnement ferait suite aux vidéos circulant sous les manteaux, montrant les aveux du prévenu dans l’affaire du meurtre de Danil Radjan. Face à la caméra, le ressortissant étranger placé à Tsiafahy a reconnu son implication dans cette sordide affaire. Il a également mentionné le nom de deux personnes qu’il accuse d’être les commanditaires, deux ressortissants de nationalité française. Des dénonciations qui ont été faites sans preuve. Outre ces vidéos, des procès-verbaux d’audition des trois employés de la société de gardiennage ont également fuité sur les réseaux sociaux. Ces agents avouent leur crime et dénoncent l’implication de leur responsable en contrepartie d’une somme d’argent. 

Le « Vazaha » envoyé à Tsiafahy avait été interpellé par les Forces de l’ordre avec trois Malagasy quelques jours après la découverte du corps sans vie de Danil Radjan dans le parking du centre commercial La City, Ivandry en septembre 2020. Il avait ensuite bénéficié d’une liberté provisoire mais a été placé sous contrôle judiciaire pendant l’instruction. Trois Malagasy, quant à eux, avaient par contre été placés sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy. La suite de l’affaire est en tout cas entre les mains de la Justice.

Toujours en parlant de justice, l’attention des observateurs sera braquée à un peu moins de 2 200 kilomètres d’Antananarivo. Johannesburg abritera en effet ce jour un évènement qui tient en haleine l’opinion malagasy depuis un mois. C’est dans la Capitale sud-africaine que se déroulera le procès des trois présumés passeurs d’or arrêtés à l’aéroport de Johannesburg. Interpellés à cet aéroport en possession de 73,5 kg d’or dans leurs bagages à main, ils sont inculpés pour transport illicite de métaux et violation des lois douanières sud-africaines. L’issue de la demande d’extradition transmise aux autorités sud-africaines par la Justice malagasy sera donc scellée ce jour. 

Depuis l’éclatement de cette affaire, le Président de la République, affirmant son intransigeance, a exigé que tous ceux qui sont impliqués dans cette affaire soient traduits devant la Justice. L’Etat malagasy a porté plainte au niveau du Pôle anti-corruption pour faire la lumière sur cette affaire. Dix personnes soupçonnées d’être mêlées au trafic ont été placées sous mandat de dépôt. En fin de semaine dernière, les autorités ont lancé des avis de recherche à l’encontre de sept personnes dans le cadre de cette affaire. Il s’agit notamment d’Andriafendrianana Amstrong, Azaly Failaza, Toky Nathan dit Teddy, Ben Hassan Salimo,  Saady Fanohizana, Andrianantenainambinintsoa Pierre Stenny et Mahamodo Saïd. Ce dernier serait le fils de Mahamodo, l’un des trois Malagasy arrêtés en Afrique du Sud avec Anjaranantenaina Heriniaina et Regasy Francis Deliot.

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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